Capu Facciatu
Emmanuel Rioualec
Article de Benjamin Moya
Pour la deuxième tentative, les conditions de ce lundi 9 février furent
quelques peu différentes. Départ plus matinal, en solo et depuis une
piste qui démarre à la sortie du Barrage et mène à 1150 m. A 1200 m,
elle est régulièrement enneigée et permet de ne plus déchausser.
L'objectif initial de la journée était de reconnaître le secteur
jusqu'aux crêtes de Piccone, de rebrousser chemin et de faire le yoyo
entre Capu di a Candela- le refuge de la Sega et Bocca a Croce. Sauf
que sur ce versant sud bien débonnaire la neige ne descend pas plus bas
que 1400 m. La soleil radieux aidant, je reconsidère l'objectif de la
course et me lance vers le Facciatu.
Le sommet bien visible depuis la vallée et la route laissait déjà
deviner les restes d'une avalanche sur sa face nord-est à droite du
couloir, ce dernier ne s'étant pas encore purgé mais il semble bien mur
(gare aux amateurs). Cela compromettait l'intérêt d'une boucle par la
Bergerie de Scrochiella - refuge de la Sega. J'opte alors pour la boucle
inachevée par Petra â Rasa - Bergerie de Chiarasgioli. L'avalanche de
taille conséquente du Facciatu me rend encore plus méfiant et je zappe
une partie de la face nord de de la Crete de Piccone (seul moment ou je
mis les coûteaux) pour plonger sur la moraine sud et finir la montée
plus sereinement. Détail supplémentaire, en contrebas du dernier passage
en face nord de la crete, une fracture s'est produite sur plusiers
dizaines de mètres alors que j'étais censé passer au dessus et que 30 à
40 cm de poudreuse reposaient sur une couche glacée...
J'ai cramponné 50 m avant le sommet en évitant le départ du couloir mais
aussi une congère sur la sortie face nord du sommet. Allégé du sac et
des skis le panorama n'était que plus appréciable et grandiose. Il était
temps d'entamer la descente. Attention au "mur" entre le sommet et et
rognon rocheux, il est pourri : caillouteux + glace + racines. Mélange
très original mais perfide à souhait. La qualité de la neige ira en
s'améliorant même si son aspect peut varier du tout au tout en l'espace
de quelques mètres en raison des épisodes venteux précédents : glacée,
croutée, poudreuse. Cette dernière tendance l'emporte entre Petra â Rasa
et le fond du vallon. Enfin, une agréable récompense après 4H30 de montée.
Dernière info : vent froid en rafale seulement sur les derniers 250 m.
Rappel :
Pour ceux qui ont déjà lu le billet sur le San Petrone, ma première
tentative du Facciatu (16 janvier 2009) avec un ami fût aussi du "Ski
de Combat". En effet, le départ de Casamaccioli avec portage à la clé
jusqu'à 1200m (1H30) et cheminement jusqu'à la Bergerie de
Chiarasgioli, laborieux en raison d'une végétation dense sur le sentier
et d'un manteau neigeux ingrat jusqu'aux bergeries susnommées. Parvenus
tardivement (15H00) à Petra â Rasa, nous dûmes redescendre d'autant plus
que Mathieu avait les pieds en compote et à l'étroit dans des chaussures
prêtées pour l'occasion. La descente ne fût pas un soulagement, car les
30 à 40 cm de poudreuse étaient sévèrement cartonnées en surface et je
ne vous détaille pas le ski "close-combat" dans les sous-bois.
quelques peu différentes. Départ plus matinal, en solo et depuis une
piste qui démarre à la sortie du Barrage et mène à 1150 m. A 1200 m,
elle est régulièrement enneigée et permet de ne plus déchausser.
L'objectif initial de la journée était de reconnaître le secteur
jusqu'aux crêtes de Piccone, de rebrousser chemin et de faire le yoyo
entre Capu di a Candela- le refuge de la Sega et Bocca a Croce. Sauf
que sur ce versant sud bien débonnaire la neige ne descend pas plus bas
que 1400 m. La soleil radieux aidant, je reconsidère l'objectif de la
course et me lance vers le Facciatu.
Le sommet bien visible depuis la vallée et la route laissait déjà
deviner les restes d'une avalanche sur sa face nord-est à droite du
couloir, ce dernier ne s'étant pas encore purgé mais il semble bien mur
(gare aux amateurs). Cela compromettait l'intérêt d'une boucle par la
Bergerie de Scrochiella - refuge de la Sega. J'opte alors pour la boucle
inachevée par Petra â Rasa - Bergerie de Chiarasgioli. L'avalanche de
taille conséquente du Facciatu me rend encore plus méfiant et je zappe
une partie de la face nord de de la Crete de Piccone (seul moment ou je
mis les coûteaux) pour plonger sur la moraine sud et finir la montée
plus sereinement. Détail supplémentaire, en contrebas du dernier passage
en face nord de la crete, une fracture s'est produite sur plusiers
dizaines de mètres alors que j'étais censé passer au dessus et que 30 à
40 cm de poudreuse reposaient sur une couche glacée...
J'ai cramponné 50 m avant le sommet en évitant le départ du couloir mais
aussi une congère sur la sortie face nord du sommet. Allégé du sac et
des skis le panorama n'était que plus appréciable et grandiose. Il était
temps d'entamer la descente. Attention au "mur" entre le sommet et et
rognon rocheux, il est pourri : caillouteux + glace + racines. Mélange
très original mais perfide à souhait. La qualité de la neige ira en
s'améliorant même si son aspect peut varier du tout au tout en l'espace
de quelques mètres en raison des épisodes venteux précédents : glacée,
croutée, poudreuse. Cette dernière tendance l'emporte entre Petra â Rasa
et le fond du vallon. Enfin, une agréable récompense après 4H30 de montée.
Dernière info : vent froid en rafale seulement sur les derniers 250 m.
Rappel :
Pour ceux qui ont déjà lu le billet sur le San Petrone, ma première
tentative du Facciatu (16 janvier 2009) avec un ami fût aussi du "Ski
de Combat". En effet, le départ de Casamaccioli avec portage à la clé
jusqu'à 1200m (1H30) et cheminement jusqu'à la Bergerie de
Chiarasgioli, laborieux en raison d'une végétation dense sur le sentier
et d'un manteau neigeux ingrat jusqu'aux bergeries susnommées. Parvenus
tardivement (15H00) à Petra â Rasa, nous dûmes redescendre d'autant plus
que Mathieu avait les pieds en compote et à l'étroit dans des chaussures
prêtées pour l'occasion. La descente ne fût pas un soulagement, car les
30 à 40 cm de poudreuse étaient sévèrement cartonnées en surface et je
ne vous détaille pas le ski "close-combat" dans les sous-bois.